'Si vous prenez soin de votre sol, les cultures
prennent soin d'elles-mêmes.'' - sans parler des bénéfices visibles sur votre
compte en banque et sur l'environnement.'
Céréalier au sud-est de l'Angleterre, Simon Cowell a
développé un système cultural sans travail du sol qu'il a adapté à ses terrains
très difficiles, localisés sur un estuaire, sous le niveau de la mer.
‘J'ai des sols limono-argileux lourds et riches en
magnésium, ce qui les rend très collants en conditions humides et très durs en
conditions sèches. J'ai arrêté la labour il y a 12 ans car je ne pouvais même
pas planter une charrue dans le sol sec après la moisson, et je devais
travailler dans une véritable mare de boue lors des automnes humides. Avec
ce système cultural conventionnel, je ne pouvais pas non plus implanter de
cultures de printemps. Ma rotation était donc très limitée, une année de colza
suivie de deux années de blé.’
‘Lorsque j'ai arrêté le labour, j'ai d'abord continué
à préparer le sol avec un cover-crop et un sous-soleur. Mais j'ai vite réalisé
que l'incorporation des pailles dans les premiers centimètres du sol était une
erreur. Les graines nouvellement semées n'aiment pas ça, la dégradation des
résidus consomme de l'azote, et je m'exposais à des problèmes futurs en
mélangeant des graines d'adventices dans le profil cultivé.’
‘Maintenir toute la paille en surface est le meilleur
moyen d'encourager l'activité des vers de terre. Ce mulch retient l'humidité et
évite de diluer les effets bénéfiques liés à l'augmentation de la teneur en
matière organique dans le sol. En laissant leurs graines en surface, les
adventices sont plus simples et moins coûteuses à contrôler, et j'ai réduit
plus rapidement ce stock problématique de mauvaises graines.’
‘Pour maximiser tous ces bénéfices, j'ai réalisé que je
devais herser les pailles parce que ma moissonneuse ne les répartissait pas
uniformément sur la largeur de coupe, et je voulais encourager la levée des
adventices. Griffer la surface permet aussi de perturber l'activité des
limaces. Je possède une herse à paille ''maison'' que j'ai perfectionnée, avec
72 dents sur 6,0 m pour travailler très superficiellement. Je l'utilise
systématiquement avec un léger angle par rapport aux chaumes juste après la
moisson, et au moins une autre fois deux semaines plus tard avec un angle
différent suivant la diagonale opposée. Enfin, j'applique un désherbage au
glyphosate à dose réduite juste avant de semer.’
‘Un autre défit fut la recherche d'un semoir capable de
semer sous ce mulch, sans bourrage, en positionnant bien les semences au
contact de la terre et non des résidus. Ce dernier point était le défaut de mon
semoir à disques Unidrill, les plantules étaient toutes jaunes à l'automne. Lorsque
j'ai vu le SimTech T-SEM pour la première fois sur un salon il y a 4 ans, j'ai
pensé que le soc Aitchison monté sur la dent ressort en ''queue de cochon''
était exactement ce que je recherchais, parce qu'il crée un environnement idéal
pour la germination et un développement racinaire rapide.’
‘Je suis désormais en pur semis direct depuis 3 ans
et très satisfait du semoir. Il travaille bien, même en conditions collantes.
Mes rendements sont équivalents à ce qu'ils étaient auparavant mais mon coût de
production est nettement inférieur. J'ai moins de soucis de mauvaises herbes et
de limaces grâce à l'amélioration de l'activité biologique de mes sols qui
favorise leurs prédateurs.’
‘Je n'ai plus besoin de sous-soler, les vers de terre
le font pour moi (voir les photos), et l'évolution positive de la couche de
surface me permet maintenant d'implanter des cultures de printemps, pois et
lin, ce qui allonge ma rotation et amène de la diversité.’
‘En parallèle de la herse à paille et du semoirs
SimTech, d'autres changements sont intervenus et ont contribué à l'évolution de
mes sols. J'utilise désormais du gypse (sulfate de calcium) pour piloter le
rapport magnésium/calcium. Le soufre se combine avec le magnésium pour faire du
sulfate de magnésium qui est très soluble et facilement lessivable, ce qui
maintient le calcium dans les couches superficielles. Par respect pour la
structure du sol, je ne roule jamais dans les champs avec les bennes à la
récolte, je les laisse sur les voies de jalonnage en fourrière. Mon tracteur et
ma moissonneuse sont tous deux équipés de pneus Terra (voir les photos). Dans
cette optique, le poids raisonnable du semoir SimTech est aussi un avantage.’
‘Le développement de mon système cultural sans
travail du sol a été et reste une expérience fascinante, j'ai beaucoup appris
et continue d'apprendre sur le sol et la vie microbiologique qu'il abrite. Je
crois que même si ces techniques ont été mises en place ici sur ma ferme, leurs
principes pourraient s'appliquer n'importe où. C'est un système durable et mes
sols ne peuvent que s'améliorer avec le temps. Grâce au mulch qui recouvre la
surface, je peux maintenant marcher dans les champs toute l'année avec des
chaussures ordinaires, alors qu'avant je ne pouvais pas faire 5 pas sans avoir
3 kilos de terre collée à mes bottes !’